9.11.05

Fin


Il y a des phrases de notre enfance qui restent en nous, qui flottent comme des énigmes, et dont on comprend le sens un jour.
C'est ainsi que j'ai pris conscience, un jour, que la vie pouvait s’allumer et s’éteindre comme la lumière d’un phare nous laissant pantois, sur un pont qu’une mer agitée vient lécher du dessous.
La question perpétuellement se pose à moi : pourquoi ce tout et ce rien à la fois,cette vie à laquelle on s’accroche, ces revirements si féroces, ces licenciement fatals...
Dansez les autres, dansez encore, pauvres fous sur ce pont à moitié pourri. Certains préfèrent oublier l'état des planches et continuent de valser ; d'autres n'osent plus poser le pied.