
Ce matin, lors du « quoi de neuf ? »(Moment où chaque enfant se lève, monte sur une scène imaginaire et parle de ce dont il a envie ), un élève a tenu à nous raconter un cauchemar terrible qu’il avait fait. Il y avait des cadavres, du sang, des trous dans les corps…
Je sais à quel point les cauchemars peuvent bouleverser. Je sais à quel point également ces cauchemars peuvent effrayer les enfants…
J’ai donc demandé à Benoît, l’enfant en question s’il voulait bien que je lui donne un conseil pour se débarrasser de son cauchemar. Il a dit oui. Je lui ai alors proposé de dessiner son cauchemar sur une feuille et de le jeter à la poubelle ensuite. Là, silence complet. Les enfants m’ont regardés avec des grands yeux et m’ont dit : « Et ça marche ? », et leur regards étaient tellement chargés d’espoir que je leur ai dit : « Bien sûr que ça marche… Mais à une seule condition : quand on jette la feuille, il faut se dire en même temps : je veux vraiment me débarrasser de ce cauchemar, va t-en cauchemar ! ». Le quoi de neuf a continué. La matinée a passé. Et pendant le temps libre (moment où les enfants jouent en classe après leur partie de travail obligatoire), Fanny, mon AVSCO (personne qui vient me prêter renfort dans ma classe) est venue me voir avec un élève, Alexandre, qui voulait absolument me poser une question, il était très préoccupé. Il avait un dessin à la main.
Il voulait savoir si le fait de ne pas jeter le dessin avec le cauchemar dessus faisait exister le cauchemar. « Ça veut dire que ça existe si je le jette pas ? »
Je lui ai demandé un moment avant de lui répondre. Je lui ai dit qu’il fallait que je trouve les mots. Après un moment de réflexion, je lui ai répondu que ce cauchemar n’existait de toute façon que dans sa tête…et que s’il ne jetait pas le dessin, ça voulait dire qu’il avait assez de force pour regarder son cauchemar en face et ne plus en avoir peur. Alors il a eu l’air ravi, il est allé se rasseoir, et il a rajouté plein d’autres choses sur son dessin.
Je sais à quel point les cauchemars peuvent bouleverser. Je sais à quel point également ces cauchemars peuvent effrayer les enfants…
J’ai donc demandé à Benoît, l’enfant en question s’il voulait bien que je lui donne un conseil pour se débarrasser de son cauchemar. Il a dit oui. Je lui ai alors proposé de dessiner son cauchemar sur une feuille et de le jeter à la poubelle ensuite. Là, silence complet. Les enfants m’ont regardés avec des grands yeux et m’ont dit : « Et ça marche ? », et leur regards étaient tellement chargés d’espoir que je leur ai dit : « Bien sûr que ça marche… Mais à une seule condition : quand on jette la feuille, il faut se dire en même temps : je veux vraiment me débarrasser de ce cauchemar, va t-en cauchemar ! ». Le quoi de neuf a continué. La matinée a passé. Et pendant le temps libre (moment où les enfants jouent en classe après leur partie de travail obligatoire), Fanny, mon AVSCO (personne qui vient me prêter renfort dans ma classe) est venue me voir avec un élève, Alexandre, qui voulait absolument me poser une question, il était très préoccupé. Il avait un dessin à la main.
Il voulait savoir si le fait de ne pas jeter le dessin avec le cauchemar dessus faisait exister le cauchemar. « Ça veut dire que ça existe si je le jette pas ? »
Je lui ai demandé un moment avant de lui répondre. Je lui ai dit qu’il fallait que je trouve les mots. Après un moment de réflexion, je lui ai répondu que ce cauchemar n’existait de toute façon que dans sa tête…et que s’il ne jetait pas le dessin, ça voulait dire qu’il avait assez de force pour regarder son cauchemar en face et ne plus en avoir peur. Alors il a eu l’air ravi, il est allé se rasseoir, et il a rajouté plein d’autres choses sur son dessin.