L'indispensable enquête. Quatrième partie.
ALEA JACTA EST

J’espère que vous avez bien eu mon communiqué du 21.3.7.
La pâte a fini de lever. Je peux enfin vous révéler la suite de mon indispensable enquête.Où en étions nous restés, déjà ?
Ah oui. Nous étions restés devant la porte de la maison où l’étrange personnage en jogging vert s’était engouffré. Ce n’était pas un grand moment. Par contre, j’en ai attendu un grand.
En effet, j’ai attendu longtemps que l’homme au jogging vert ressorte de cette petite maison placée en bordure de village, mais il n’en est pas sorti. La nuit qui a suivi ma filature, je n’ai pas dormi.
En effet, j’ai attendu longtemps que l’homme au jogging vert ressorte de cette petite maison placée en bordure de village, mais il n’en est pas sorti. La nuit qui a suivi ma filature, je n’ai pas dormi.
Cette nuit là, j’ai mis en place mon plan numéro 3 :
Pénétrer coûte que coûte à l’intérieur de cette maison pour connaître un peu mieux l’univers de monsieur J.V (Je vous laisse le soin de chercher ce que veulent dire ces deux initiales…Après tout, je ne vois pas pourquoi il n’y aurait que moi qui me casserait la tête dans cette enquête).
Dès le lendemain, j’étais de nouveau sur les lieux…
Le lendemain d’un jour de la semaine, 8 heures à peine:
Pénétrer coûte que coûte à l’intérieur de cette maison pour connaître un peu mieux l’univers de monsieur J.V (Je vous laisse le soin de chercher ce que veulent dire ces deux initiales…Après tout, je ne vois pas pourquoi il n’y aurait que moi qui me casserait la tête dans cette enquête).
Dès le lendemain, j’étais de nouveau sur les lieux…
Le lendemain d’un jour de la semaine, 8 heures à peine:
Je laisse ma voiture avant la sortie du village, puis je me dirige à pied vers la maison où l'homme au jogging vert s’est évaporé.
Une fois devant, j’hésite. Comment faire pour savoir s’il est là ou non ? Cachée derrière un superbe peuplier, je décide de lancer un caillou contre la porte afin que le bruit du projectile le fasse sortir si jamais il était là. Personne. Pas d’aboiement de barbet-wassingue non plus. Méfiante, je renouvelle l’opération avec cette fois ci une pierre beaucoup plus grosse. J’abîme la porte, mais au moins le bruit est conséquent: impossible de ne pas entendre. Toujours personne. J’en déduis qu’il n’est pas là. C'est à moi de jouer maintenant.
La porte est fermée à clefs. Je fais le tour de la maison. Quelle chance : une fenêtre est entrebâillée. Je la pousse légèrement, penche ma tête à l’intérieur pour observer les lieux. L'endroit est modestement meublé, un peu humide et poussièreux, mais rien ne me semble étrange pour l'instant.
J’enjambe la fenêtre.
De toute façon, si l’individu ne débute sa route qu’à 7.30, j’ai encore 1 heure pour fouiner. Dans la même pièce, on peut voir un lavabo, un lit, un vieux poêle à bois et une grande table à tréteaux qui attire aussitôt mon attention. Une foule de choses y repose : des livres et des cahiers soigneusement empilés, des flacons transparents de toutes les couleurs, colorés par leur contenu, avec des étiquettes dessus. Chaque flacon porte un numéro : il y en a au moins une centaine. Ils contiennent des substances toutes aussi différentes les unes des autres autant par leur forme que par leur couleur : des poudres, des feuilles séchées, des champignons, des liquides, fluides ou visqueux… Je ne sais où regarder tellement il y a de choses à voir. Les livres sont de toutes les tailles et très vieux. Je le sais à cause des nombreuses rides qu’il y a sur leur reliure de cuir. J’ouvre un livre au hasard. C’est un herbier, j’en suis sûre, une feuille de haricot géant dépasse. Je saisis un autre ouvrage. Il s’agit d’un livre de médecine du XVII ème siècle écrit en vieux français. On peut y trouver des remèdes pour soigner entre autres le mal de cheveux ou la fièvre de cheval, on y trouve aussi la composition secrète du sirop d’Ablette. Tiens, il y a aussi un remède pour retrouver le sourire (mais il faut savoir où il a été perdu).
Intriguée, je feuillette frénétiquement plusieurs autres livres du même acabit, comme si j’allais y découvrir l’identité de mon étrange personnage en jogging vert.
Soudain, je tombe sur un minuscule ouvrage à la couverture rouge foncé…
Pardonnez-moi, mais je suis si secouée par ce que je viens de découvrir, que je vais vous laisser pour aller me remettre de mes émotions.
Comment ça, je vous laisse en plan ? Ah, mais quel culot vous avez ! Qui est-ce qui se coltine l’enquête : vous ou moi ? Alors si je vous dis que je dois aller me reposer, ce n’est pas pour rien… Vous saurez bien assez tôt pourquoi. Et s’il vous plaît, ne venez plus rôder sur le trottoir de l’avenue Maréchal Foch, vous allez finir par mettre la puce à l’oreille de notre suspect.
Une fois devant, j’hésite. Comment faire pour savoir s’il est là ou non ? Cachée derrière un superbe peuplier, je décide de lancer un caillou contre la porte afin que le bruit du projectile le fasse sortir si jamais il était là. Personne. Pas d’aboiement de barbet-wassingue non plus. Méfiante, je renouvelle l’opération avec cette fois ci une pierre beaucoup plus grosse. J’abîme la porte, mais au moins le bruit est conséquent: impossible de ne pas entendre. Toujours personne. J’en déduis qu’il n’est pas là. C'est à moi de jouer maintenant.
La porte est fermée à clefs. Je fais le tour de la maison. Quelle chance : une fenêtre est entrebâillée. Je la pousse légèrement, penche ma tête à l’intérieur pour observer les lieux. L'endroit est modestement meublé, un peu humide et poussièreux, mais rien ne me semble étrange pour l'instant.
J’enjambe la fenêtre.
De toute façon, si l’individu ne débute sa route qu’à 7.30, j’ai encore 1 heure pour fouiner. Dans la même pièce, on peut voir un lavabo, un lit, un vieux poêle à bois et une grande table à tréteaux qui attire aussitôt mon attention. Une foule de choses y repose : des livres et des cahiers soigneusement empilés, des flacons transparents de toutes les couleurs, colorés par leur contenu, avec des étiquettes dessus. Chaque flacon porte un numéro : il y en a au moins une centaine. Ils contiennent des substances toutes aussi différentes les unes des autres autant par leur forme que par leur couleur : des poudres, des feuilles séchées, des champignons, des liquides, fluides ou visqueux… Je ne sais où regarder tellement il y a de choses à voir. Les livres sont de toutes les tailles et très vieux. Je le sais à cause des nombreuses rides qu’il y a sur leur reliure de cuir. J’ouvre un livre au hasard. C’est un herbier, j’en suis sûre, une feuille de haricot géant dépasse. Je saisis un autre ouvrage. Il s’agit d’un livre de médecine du XVII ème siècle écrit en vieux français. On peut y trouver des remèdes pour soigner entre autres le mal de cheveux ou la fièvre de cheval, on y trouve aussi la composition secrète du sirop d’Ablette. Tiens, il y a aussi un remède pour retrouver le sourire (mais il faut savoir où il a été perdu).
Intriguée, je feuillette frénétiquement plusieurs autres livres du même acabit, comme si j’allais y découvrir l’identité de mon étrange personnage en jogging vert.
Soudain, je tombe sur un minuscule ouvrage à la couverture rouge foncé…
Pardonnez-moi, mais je suis si secouée par ce que je viens de découvrir, que je vais vous laisser pour aller me remettre de mes émotions.
Comment ça, je vous laisse en plan ? Ah, mais quel culot vous avez ! Qui est-ce qui se coltine l’enquête : vous ou moi ? Alors si je vous dis que je dois aller me reposer, ce n’est pas pour rien… Vous saurez bien assez tôt pourquoi. Et s’il vous plaît, ne venez plus rôder sur le trottoir de l’avenue Maréchal Foch, vous allez finir par mettre la puce à l’oreille de notre suspect.