Conseil à la On numéro trois.
On m’a dit qu’on n’arrivait jamais les mains vides chez celui qui nous invite… On m’a également dit qu’on n’était jamais aussi bien servi que par soi-même.
Alors comment faire plaisir à quelqu’un chez qui je me rends en sachant pertinemment que mon présent ne sera pas à la hauteur de ce qu’il aurait pu s’offrir lui-même ?
J’appelle On et je lui fais alors part de mon dilemme. Il me répond : « Ah, mais pour le cadeau, c’est pas grave, de toute façon, c’est l’intention qui compte !». « D’accord, me dis-je en raccrochant, c’est l’intention qui compte. »
Par conséquent, si mon intention est de passer juste un peu de temps avec On, pour vérifier- entre nous soit dit- s’il est toujours aussi borné, comment me remplir les mains de ce projet ?
Je ne peux que remplir ma tête de ces intentions.
Mes mains resteront désespérément vides au bout de mes bras ballants, et je décevrai mon hôte. Je vais l’appeler et lui dire que je n’aurai rien dans ma hotte. Qu’il n’aura qu’à se payer ma tête. Qu’au pire, je le rembourserai. D’ailleurs, les bons cons te font-ils pas les bons amis ?
Et en plus, tout le monde sera content : On se dira que je donne l’oeuf pour recevoir le bœuf ; et moi, je me dirai qu’On est toujours aussi con.