
Acte mille, scène cent. Monologue. Non. Tirade en aparté dans un appartement.
Point de plume et d’encrier. Point de stylo à appuyer sur le papier. Un ordinateur, un clavier, un logiciel : « Word »… mot. Une lettre de plus : « World »…monde.
Un monde à explorer, des puits de textes à creuser.
Des lieux de chasses.
Tangos de l’esprit et des mots.
Courses poursuites nocturnes sur fond de filaments d’ampoules mourants, étoiles filantes de plafonds blancs.
Ce n’est pas du travail, non. Ce n’est pas non plus un passe-temps, un « occupe- temps », puisque le temps manque toujours en ces instants.
C’est une griserie.
Un stupéfiant très puissant.
Envoûtement des signes, des lettres assemblées, de la fusion des mots. Hypnotisme d’un écran, désert de sel moucheté de signes à l’encre virtuelle.
Penser, taper, relire, copier, couper, coller, supprimer, insérer, relire encore évidemment.
Publier… et s’endormir apaisé d’avoir à nouveau traduit d' impalpables émotions.